Le compas, pour les marins, ou la boussole pour les terriens, donne un cap par rapport au Nord magnétique, il faut savoir que sur terre, le Nord magnétique ne correspond pas tout à fait avec le Nord géographique et que cet écart, de quelques degrés, est appelé déviation, cette déviation
évolue de quelques minutes d’angle chaque année et il faut en tenir compte lorsque l’on passe de la carte au compas ou du compas à la carte.
Un bateau qui navigue avec une certaine vitesse vers un point, fait route à la surface de l’eau suivant un cap ( angle par rapport au Nord magnétique) ce bateau se déplace sur la mer en subissant des forces différentes qui peuvent l’écarter de sa « trajectoire », ces forces peuvent agir sous forme de vent ou de courant, ce qui se traduit par de la dérive, c’est à dire que la route vraie que fera le bateau à la surface ne correspondra plus à la route qu’il fera sur le fond
N’importe quel engin flottant, à moteur, à voile, à pagaie sera soumis aux mêmes dérives, en sachant que plus le bateau sera haut sur l’eau, ou plus il sera léger, donc de surface mouillée plus faible, plus il subira la dérive due au vent. Middleton, le bateau de Serge, est dans ce cas de figure.
Il faut donc impérativement tenir compte de ces éléments pour calculer un cap à donner au bateau pour qu’il puisse se rendre d’un point à un autre et surveiller les changements de force et direction du vent et du courant afin de modifier le cap pour ne pas rater le point que l’ on souhaite atteindre.
Une aide précieuse à la navigation est apportée par le GPS, car à tout moment, le navigateur peut savoir quelle est sa position précise par rapport au fond de l’eau.
La nuit ou en période de repos, sans personne aux avirons pour donner de la vitesse à Middleton, le bateau de Serge dérivera en fonction de la force et de la direction du vent et du courant, Serge pourra compenser un peu la trajectoire du bateau en agissant sur les parties mobiles du bateau, le safran ou gouvernail et la dérive( petite planche qui coulisse verticalement dans l’eau et réduit un peu le « glissement latéral» ( dérive ) du bateau . Bien évidemment Serge se réveillera très régulièrement pour vérifier qu’il ne s’éloigne pas trop de son cap idéal et si c’est le cas de rectifier la trajectoire en réglant les appendices.
Pierre Katz
Serge n’aura parcouru que 30 milles nautiques les derniers 24H00 avec toujours un vent et une houle qui le pousse inexorablement trop à l’ouest plutôt que vers le nord. les conditions devraient s’améliorer aujourd’hui et demain. Suivez sa trace vers Sainte Marie…