Histoire 1: Serge à l’est de Mayotte
Serge avance comme vous pouvez le voir sur le site en page d’accueil, le tracé vient d’évoluer cet après midi pour la prévision de route, je vous laisse découvrir cela sur le lien Sat Ocean. Je sens qu’il a hâte d’arriver mais il lui faudra un peu de patience. Il ne fait pas cas de son avancée des 2 derniers jours et voit surtout ce qui reste à accomplir. Il n’a pas envie d’être optimiste ce soir.
Je lui donne des nouvelles en style télégraphique et elles ne le réjouissent pas non plus. Bref, ce soir Serge semble fatigué moralement sans doute le contre coup de sa lutte des 6 premiers jours…
Comme une galère n’arrive jamais seul et que je ne souhaitais pas alarmer nos proches, Serge a un problème de dessalinisateur et risque de manquer d’eau avant la fin de la traversée… Rappelez vous à chaque problème = une solution. Après un essai, malheureusement avorté hier, d’un bateau qui a tenté depuis Madagascar de lui livrer 7 packs d’eau, le tout orchestré par « notre énergique Guillaumette » ; il fallait ce matin trouver une autre solution. Mayotte est un territoire français et j’ai contacté Cédric De La Brosse, du CROSS de la Réunion. Il y a actuellement 3 navires français dans la zone et l’un deux va pouvoir apporter la précieuse eau à Serge. La livraison devrait se faire dans le week-end sachant que notre rameur a de quoi tenir encore 8 jours!
Enfin, Serge chasse les quelques oiseaux qui viennent se poser sur son panneau solaire, il me dit que son bateau n’est quand même pas un cabinet de toilette.
Je n’ose pas lui demander si il prend des photos et encore moins des vidéos mais je l’espère du fond du coeur. Il me répondrait qu’il a d’autres choses à faire, que ce n’est pas simple de bouger sur le bateau et que je ne suis pas à sa place.
Histoire 2 : David et Bertrand en Namibie
Nos 2 amis sont arrivés ce matin à l’aube à Windhoek à quelques 4000 km de Pemba (approximativement car j’ai arrêté de compter depuis hier soir, ma révolte). Ils ont eu une journée dense puisqu’ils ont récupéré les véhicules puis sont allés faire des courses pour nos bivouacs, mais également pour leur vie sur la route pour les 6 prochains jours. Encore une fois, il faut 2 lignes pour dire cela mais je sais que c’est du temps à passer. Ils partent demain matin pour traverser le Botswana, le Zimbabwe puis le Mozambique, cela va permettre de reconnaître la route d’une part et d’autre part il n’y avait pas de « one way » possible avec des véhicules de location et si nous avions dû faire appel à une agence mozambicaine, je pense que le Tour du Monde se serait arrêté avant la Namibie faute de trésorerie! (…. non j’ai dit que j’arrêtais :))
Bref, même si l’organisation semble titanesque voire démesurée, elle fut choisie après maintes recherches et résulte d’un compromis.
Histoire 3: On s’active avant un grand week-end
Le 1er mai est ici un jour férié avec défilés de syndicats, si cela vous fait penser à la France c’est tout à fait cela mais nous sommes au Mozambique, ancienne colonie portuguaise. Ce soir c’est veille de grand week-end et il fallait s’activer pour avancer.
Visite 1: chez Franck et William, 2 hollandais de la société SubTech avec lesquels nous abordons 2 points : la recherche d’un bateau pour aller à la rencontre de Serge et la recherche d’une remorque. Ils nous donnent des contacts et après 30 minutes on a avancé.
Visite 2: retour chez Bolloré ou Niven nous accompagne aux services de l’immigration et au département des affaires maritimes. Il faudra faire un courrier pour ce dernier et dans les 2 cas il faudra payer…. non non j’arrête! Nous n’avons pas déboursé un sous à La Réunion ou à Madagascar pour tout cela et le comble au service immigration en plus du visa de Serge (normal) il faudra payer pour le bateau lui aussi est un immigré 🙁 semble-t-il ?
Enfin, la prise de contact est faite et c ‘est dans les tuyaux comme on dit
Visite 3: Nous repartons de chez Bolloré avec un autre contact pour trouver une remorque, Kevin un sud-africain. Il est 11H30 lorsque nous arrivons chez lui, il n’est pas là, nous l’attendrons un peu. Nous lui montrons plans et photos de ce qui a déjà été fait sur Mada avec l’adaptation de la remorque d’Olivier. Le rendez vous est pris pour aller acheter le matériel lundi matin. Les berceaux seront confectionnés à partir de mardi avec l’appui de René qui connait bien la partition maintenant.
Il est 13H00, nous repartons vers le centre ville, les distributeurs ATM de billets sont pris d’assaut (à Nacala, j’ai déjà attendu près de 20 minutes et ici je pense que ce sera une heure), nous repasserons plus tard!
Reconnaissance de l’unique petit supermarché de la ville que nous a indiqué Sébastien de Bolloré. Nous y faisons le tour car si nous partons sur la route ce sera bivouac et le ravitaillement se fera ici. Enfin, visite chez le fournisseur de crédit pour la clé 3G qui me permet de mettre en ligne le site en toute sérénité, elle fonctionne à plein régime ici.
Tout ce qui est supposé fonctionner, ne fonctionne pas toujours. Il faut avoir le sens de la nuance.
Enfin, les gars en Namibie lors des courses, n’ont trouvé que de gros groupes électrogènes qui ne conviendront pas à notre besoin. Du coup, nous allons voir les groupes avec René sur Pemba. Ce sera le mot de la fin de notre après midi qui s’achève après une assiette de frite.
Retour à notre QG, une sorte de Bush Camp où se tiennent bungalows, tentes et des dortoirs à la Sud AF.
Nous nous posons après 6 heures de crapahutage, satisfaits de l’avancée de cette journée à Pemba, de la bonne arrivée de David et Bertrand et de la bonne progression de Serge. Le week-end risque maintenant d’être long car tout sera fermé et paralysé pour 3 jours! La détente ne faisant ni partie de ma nature, ni du vocabulaire de ce Tour du Monde, cela va être long, très long!
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