Archives mensuelles : avril 2015

Dans l’hémisphère sud: 3 histoires différentes -

Histoire 1: Serge à l’est de Mayotte
Serge avance comme vous pouvez le voir sur le site en page d’accueil, le tracé vient d’évoluer cet après midi pour la prévision de route, je vous laisse découvrir cela sur le lien Sat Ocean. Je sens qu’il a hâte d’arriver mais il lui faudra un peu de patience. Il ne fait pas cas de son avancée des 2 derniers jours et voit surtout ce qui reste à accomplir. Il n’a pas envie d’être optimiste ce soir.
Je lui donne des nouvelles en style télégraphique et elles ne le réjouissent pas non plus. Bref, ce soir Serge semble fatigué moralement sans doute le contre coup de sa lutte des 6 premiers jours…
Comme une galère n’arrive jamais seul et que je ne souhaitais pas alarmer nos proches, Serge a un problème de dessalinisateur et risque de manquer d’eau avant la fin de la traversée… Rappelez vous à chaque problème = une solution. Après un essai, malheureusement avorté hier, d’un bateau qui a tenté depuis Madagascar de lui livrer 7 packs d’eau, le tout orchestré par « notre énergique Guillaumette » ; il fallait ce matin trouver une autre solution. Mayotte est un territoire français et j’ai contacté Cédric De La Brosse, du CROSS de la Réunion. Il y a actuellement 3 navires français dans la zone et l’un deux va pouvoir apporter la précieuse eau à Serge. La livraison devrait se faire dans le week-end sachant que notre rameur a de quoi tenir encore 8 jours!
Enfin, Serge chasse les quelques oiseaux qui viennent se poser sur son panneau solaire, il me dit que son bateau n’est quand même pas un cabinet de toilette.
Je n’ose pas lui demander si il prend des photos et encore moins des vidéos mais je l’espère du fond du coeur. Il me répondrait qu’il a d’autres choses à faire, que ce n’est pas simple de bouger sur le bateau et que je ne suis pas à sa place.

Histoire 2 : David et Bertrand en Namibie

Nos 2 amis sont arrivés ce matin à l’aube à Windhoek à quelques 4000 km de Pemba (approximativement car j’ai arrêté de compter depuis hier soir, ma révolte). Ils ont eu une journée dense puisqu’ils ont récupéré les véhicules puis sont allés faire des courses pour nos bivouacs, mais également pour leur vie sur la route pour les 6 prochains jours. Encore une fois, il faut 2 lignes pour dire cela mais je sais que c’est du temps à passer. Ils partent demain matin pour traverser le Botswana, le Zimbabwe puis le Mozambique, cela va permettre de reconnaître la route d’une part et d’autre part il n’y avait pas de « one way » possible avec des véhicules de location et si nous avions dû faire appel à une agence mozambicaine, je pense que le Tour du Monde se serait arrêté avant la Namibie faute de trésorerie! (…. non j’ai dit que j’arrêtais :))
Bref, même si l’organisation semble titanesque voire démesurée, elle fut choisie après maintes recherches et résulte d’un compromis.

Histoire 3: On s’active avant un grand week-end

Le 1er mai est ici un jour férié avec défilés de syndicats, si cela vous fait penser à la France c’est tout à fait cela mais nous sommes au Mozambique, ancienne colonie portuguaise. Ce soir c’est veille de grand week-end et il fallait s’activer pour avancer.
Visite 1: chez Franck et William, 2 hollandais de la société SubTech avec lesquels nous abordons 2 points : la recherche d’un bateau pour aller à la rencontre de Serge et la recherche d’une remorque. Ils nous donnent des contacts et après 30 minutes on a avancé.
Visite 2: retour chez Bolloré ou Niven nous accompagne aux services de l’immigration et au département des affaires maritimes. Il faudra faire un courrier pour ce dernier et dans les 2 cas il faudra payer…. non non j’arrête! Nous n’avons pas déboursé un sous à La Réunion ou à Madagascar pour tout cela et le comble au service immigration en plus du visa de Serge (normal) il faudra payer pour le bateau lui aussi est un immigré 🙁 semble-t-il ?
Enfin, la prise de contact est faite et c ‘est dans les tuyaux comme on dit
Visite 3: Nous repartons de chez Bolloré avec un autre contact pour trouver une remorque, Kevin un sud-africain. Il est 11H30 lorsque nous arrivons chez lui, il n’est pas là, nous l’attendrons un peu. Nous lui montrons plans et photos de ce qui a déjà été fait sur Mada avec l’adaptation de la remorque d’Olivier. Le rendez vous est pris pour aller acheter le matériel lundi matin. Les berceaux seront confectionnés à partir de mardi avec l’appui de René qui connait bien la partition maintenant.
Il est 13H00, nous repartons vers le centre ville, les distributeurs ATM de billets sont pris d’assaut (à Nacala, j’ai déjà attendu près de 20 minutes et ici je pense que ce sera une heure), nous repasserons plus tard!
Reconnaissance de l’unique petit supermarché de la ville que nous a indiqué Sébastien de Bolloré. Nous y faisons le tour car si nous partons sur la route ce sera bivouac et le ravitaillement se fera ici. Enfin, visite chez le fournisseur de crédit pour la clé 3G qui me permet de mettre en ligne le site en toute sérénité, elle fonctionne à plein régime ici.
Tout ce qui est supposé fonctionner, ne fonctionne pas toujours. Il faut avoir le sens de la nuance.
Enfin, les gars en Namibie lors des courses, n’ont trouvé que de gros groupes électrogènes qui ne conviendront pas à notre besoin. Du coup, nous allons voir les groupes avec René sur Pemba. Ce sera le mot de la fin de notre après midi qui s’achève après une assiette de frite.
Retour à notre QG, une sorte de Bush Camp où se tiennent bungalows, tentes et des dortoirs à la Sud AF.

Nous nous posons après 6 heures de crapahutage, satisfaits de l’avancée de cette journée à Pemba, de la bonne arrivée de David et Bertrand et de la bonne progression de Serge. Le week-end risque maintenant d’être long car tout sera fermé et paralysé pour 3 jours! La détente ne faisant ni partie de ma nature, ni du vocabulaire de ce Tour du Monde, cela va être long, très long!
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Vers le nord -

Que vous dire à part qu’on y croit et c’est déjà cela!
Notre progression à René et moi est moins cahotique que celle de Serge et même si nous ne savions pas que nous serions sur Pemba cet après-midi l’aventure continue. Un maître mot, adaptabilité!
Serge remonte vers le nord et nous aussi du coup, avec maintenant l’espoir que Serge arrive à bon port car sinon ce sera la Tanzanie, et là c’est une autre histoire. Si vous visualisez une carte autant dire que nous sommes au nord du Mozambique et Pemba est le dernier port possible pour agir dans ce pays. Un pays criant de contrastes avec plus de la moitié de population qui vit sous le seuil de la pauvreté et des prix exorbitants que nous subissons. Entre 100 et 150€ une nuit d’hôtel, un prix de location de véhicule prohibitif de 300€ avec 100km/jour inclus et le gazole à payer en plus. C’est incroyable quand on sait que la majeure partie de la population n’a pas l’eau courante, boit l’eau des rivières et que les enfants meurent encore de dysenterie! Tout cela me met dans tous mes états mais cela ne change rien aux problèmes.
Ici le business est roi, les chinois et autres multi nationales qui exploitent le pays le font vivre d’une certaine façon (concessions, TVA à 17%) mais franchement Picsou avec les dollars dans les yeux n’est pas loin et cela me révolte. C’est sans aucun doute une des raisons qui freinent d’ailleurs le tourisme. Et pourtant le potentiel est là avec 2000 km de côtes et le peu que nous ayons vu, c’est franchement beau!
Serge arrivant à Pemba, veut dire 1600 km de course à pied rien qu’au Mozambique et la roue tourne. J’ai annulé mon job du mois de juillet et maintenant je crains qu’août soit problématique et on ne vit pas de Tour du Monde et d’eau fraîche. Autre problème, la haute saison de juillet et août en Namibie et Mozambique rend problématique la location des véhicules qui ne sont plus disponibles. Mais voilà, c’est le lot d’une telle aventure et loin d’être résignée, on ne baissera pas les bras.
Je viens d’écouter le message laissé par Serge, que j’ai mis en ligne ce matin et franchement comment voulez vous baisser les bras. Nous travaillons depuis 2 ans sur ce projet alors maintenant on y va et haut les coeurs. D’autant que nous rencontrons des gens formidables, à l’image de Shirley et Mike hier au Kwalala Lodge et ce jour en la personne de Sébastien Urbain de chez Bolloré Africa Logistics , qui a la tête froide et nous a accueilli avec tant de prévenance. Quelle richesse que de croiser toutes ces personnes! Je ne parle même pas de toutes ces rencontres à Madagascar il me faudrait un chapitre entier pour les énumérer toutes.
Je pensais qu’il y aurait du répit et je me rends compte que je ne serai jamais en paix tant que Serge sera sur l’eau. Même si ce soir Serge est sur des rails, je sais aussi que ce passage par le nord ne sera pas une simple formalité. Je sais aussi que Serge reste en état de vigilance accrue et cela me réconforte. Pêchez de confiance serait néfaste et le contournement de Mayotte et des Comores se fera sous haute surveillance.
Serge a oublié de vous raconter une anecdote. Ce matin il m’annonce qu’il a eu la peur de sa vie et là j’avale ma salive. « J’ouvre ma cabine et je vois un énorme oiseau sur mon panneau solaire sur le coffre arrière, il a dû y passer la nuit car j’ai nettoyé un tas de fiente énorme avant de prendre mon café ». Ouf, ce n’est que cela. J’en souris de soulagement. Pour terminer cette petite histoire, Serge avait nettoyé tous ses panneaux solaires hier, cela me fait penser à la personne qui nettoie ses vitres avant que ne la pluie tombe. Serge était heureux d’avoir des nouvelles de son fils Sébastien, ce qui se fait rare est précieux. Ce soir à 17H00, au téléphone, il avait une bonne voix, c’est fou ce qu’une voix peut transmettre lorsque l’on ne voit pas et que l’on imagine juste !
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Nouveau cap -

Après étude des possibilités pour sortir du mode essorage de la machine laver dans lequel il se trouve, une route vient d’être proposée par Sat Ocean. Serge a commencé ce jour sa progression pour passer au nord de Mayotte et des Comores avant de bifurquer vers l’ouest et rejoindre Pemba (voir photo ci jointe).

Un nouveau départ et un second souffle j’espère pour Serge qui en a bien besoin.

De notre côté, tout se passe bien. Serge a le temps de penser et s’inquiète pour nous. Mais ce fut une journée faste à Nacala. Nous avons commencé la journée à 10H00, par un rendez-vous chez Bolloré Africa Logistics et après 1 heure de conversation avec Emilio et Jako (pas certaine de l’orthographe) nous ressortons ravis. Middleton sera pris en charge et à chaque question posée, il n’y a que des solutions. C’est plus qu’encourageant et cela met du baume au coeur de croiser sur notre route des personnes enthousiastes que rien n’arrête. Ils nous donnent le contact de Mike, installé ici depuis une quinzaine d’années et qui tient avec sa femme Shirley, un lodge sur la magnifique baie de Fernao Veloso. Le Kwalala Lodge est un petit coin de paradis niché dans une palmeraie au bord de la côte et même si nous n’aurons ni le temps ni le loisir de nous y détendre, nous nous imprégnons de la quiétude des lieux qui invite à la relaxation. Pour plus d’infos sur ce lieu cliquez-ici. A Nacala, « It is the place to be » comme l’exprimerait nos amis anglo-saxons.

Mike a pris en main notre problème de remorque à bras le corps avec toute l’énergie qu’il dégage. Il nous prête une remorque et pour finaliser les préparatifs, il nous emmène en ville pour trouver les roues qui lui manquaient. Ce soir, la remorque était prête à partir! Incroyable d’efficacité. Et si Serge arrivait à Nacala ?

Demain, il faudra repartir sur la route et si Serge change de cap, nous changeons notre destination. Nous devions rejoindre Angoche et bien ce sera Pemba à 5 H de route de Nacala.

Cette nuit dans ce paradis enchanté, je vais rêver que Serge vole vite et loin pour venir me rejoindre!

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Plan B -

Que dire à part qu’il fallait trouver des solutions pour ne pas voir Serge tourner encore en rond à Noël prochain dans le canal du Mozambique face à Madagascar.
A 5H00, ce matin, je me lève et je me dis il faut agir, prendre des décisions, voir les possibilités offertes pour sortir Serge de ce tourbillon infernal dans lequel il s’enlise chaque jour qui passe et l’use jusqu’à la trame.
A 5H30, je réveille Michel, Maxime…. Je suis navrée mais mon coeur n’a fait qu’un tour lorsque j’ai vu la trace de cette nuit. Hier matin, nous avions pris la décision d’attendre mais là il n’est plus temps d’attendre. D’ailleurs Maxime dira que nous aurions dû agir il y a 3 jours de celà, prendre les décisions à ce moment-là, plutôt que d’espérer que les conditions ne deviennent favorables. Il faut se rendre à l’évidence, elles ne seront jamais favorables à l’intersection de 2 tourbillons de courant avec du vent +++ comme ce matin, lorsque Serge me dit qu’il a 10 à 15 noeuds de vent qui lui permettent tout juste de tenir un cap à 270° alors qu’il faudrait qu’il tienne un cap de 210° pour se sortir de là……
Avec le vent, et si les vagues sont transversales au bateau, il risque de chavirer… bref, il faut qu’il sorte de cette zone et la consigne sera de pivoter face au courant et au vent, perpendiculaire aux vagues même si la progression sera minimum, proportionnellement à la dépense physique qui est énorme. Le jeu en vaut la chandelle et Serge l’a bien compris alors il s’accroche.
25 kilomètres le sépare du point idéal plus au sud qui lui permettra enfin d’entamer la traversée, ce sera sans doute 2 voir 3 jours d’un rythme de galérien mais c’est la seule issue possible. Dieu qu’il est difficile d’être impuissant à distance, même à dose homéopathique, notre présence est déterminante, je le sens et celle des routeurs aussi.
Serge est surveillé comme l’eau sur le feu et c’est pourquoi les points de la balise ont été réglés sur une fréquence rapprochée toutes les 15 minutes au lieu de 1 heure habituellement.
Je tiens à saluer l’omniprésence en cette journée de Maxime de Sat Océan avec lequel j’ai beaucoup conversé par mail et téléphone.
Même si Serge est seul sur l’eau, la présence terrestre est primordiale, c’est le seul lien de Serge avec le reste du monde.
Ce soir au téléphone, j’ai senti ce lien plus fort que jamais. Nos coeurs devaient battre à l’unisson. La pression lâche le temps d’un instant et il faut penser à demain, après-demain avec optimisme. Plus que jamais avancer avec des certitudes même si ces derniers jours sont démoralisants, le doute ne doit pas nous habiter. Et au fond, je suis moi-même admirative de ce que Serge est capable d’accomplir. Après plus de 17 ans, il me surprend et m’impressionne et je me dois d’être à la hauteur, et d’oeuvrer pour préparer la suite même si ce matin, l’espace d’un instant j’ai pu céder au découragement, me sentant si seule loin de lui comme paralysée.

Bien arrivés au Mozambique – Serge tient bon -

Hier après-midi, René et moi sommes arrivés à Nampula au Mozambique avec nos 100 kg de bagages (Les excédents de bagages nous auront coûté 400 euros pour les 80 kg qui voyagent en soute). Nous avons obtenu notre visa pour 30 jours en 45 minutes environ, moyennant 85 US$ par personne.
Notre transfert à l’hôtel était organisé et à 16H00, nous nous installions au centre ville de Nampula, ville de 500 000 habitants, troisième plus grande agglomération du Mozambique. Nos montres sont maintenant à la même heure qu’en France.
Bertrand et David profitent de leur dernier week-end avant de partir nous rejoindre mercredi pour un grand voyage, puisqu’ils atterrissent à Windhoek en Namibie, le 30 avril. Ils pendront possession de 2 véhicules de location: 4×4 équipés avec tentes de toit et matériel de camping. Ils dégrossiront le parcours entre Windhoek et Angoche soit 3500km au programme. Nous devrions les voir arriver le 5 ou 6 mai à bon port. Comme vous pouvez le voir, la logistique n’est pas simple tandis que Serge se démène comme un beau diable pour se sortir de la mauvaise passe où il traîne actuellement.
Ce dimanche, c’est statu quo dans un pays à plus de 50% catholique. Nampula, la capitale du Nord, a une population éclectique avec une forte population indienne et musulmane, et énormément de chinois qui sont là pour le business et semble très implantés dans ce pays. A l’aéroport, dans les rues, les commerces, indiens, chinois sont légions.
Le paysage nous a surpris dès l’atterrissage. Nous sommes sur une plaine et des pitons rocheux granitiques émergent de cette plaine de façon assez anarchique. Il ne s’agit pas d’un massif mais de gros rochers qui surgissent verticalement soit en forme de dômes ou de « pains de sucre ». Ce sont des « inselberg ».
Ce dimanche fut aussi l’occasion pour Michel, Xavier et Maxime de prendre une décision concernant le trajet de Serge qui s’enlise malgré tous les efforts qu’il fournit et Maxime a mentionné la prouesse de Serge, qui a avancé malgré un courant contraire de prêt de 3,6km. Serge est pugnace mais il ne le demeurera pas « ad vitam aeternam » s’il voit que rien ne s’arrange et qu’il ne parvient pas à récupérer de meilleures conditions, toutes proches à environ 100 km, mais si loin à l’échelle d’avirons.
Serge me dit moins manger que sur sa première traversée, il est nauséeux mais pas malade. Il s’hydrate davantage. La mer lui laisse une période d’environ 5 heures d’accalmie durant laquelle le vent et les vagues se calment et il en profite pour avancer. Il rame environ 12 heures par jour et se réveille la nuit plusieurs fois pour vérifier son cap.
Malgré tout, contre un vent et un courant contraires, on ne peut pas grand chose et le canal du Mozambique, n’est pas simple avec des chassé croisés de courants, un vent qui accentue la puissance des vagues et donne une mer formée en fin de journée. Serge vient d’avoir l’information de descendre plus sud s’il le peut bien sûr. La réalité du terrain est parfois différente et surtout semble très changeante en fonction des heures comme me l’a expliqué Serge avant hier soir.
On croise les doigts. Demain pour nous, direction Nacala pour commencer la prospection de l’arrivée de Middleton et de Serge dans le district de Nampula.
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