Hier après-midi, René et moi sommes arrivés à Nampula au Mozambique avec nos 100 kg de bagages (Les excédents de bagages nous auront coûté 400 euros pour les 80 kg qui voyagent en soute). Nous avons obtenu notre visa pour 30 jours en 45 minutes environ, moyennant 85 US$ par personne.
Notre transfert à l’hôtel était organisé et à 16H00, nous nous installions au centre ville de Nampula, ville de 500 000 habitants, troisième plus grande agglomération du Mozambique. Nos montres sont maintenant à la même heure qu’en France.
Bertrand et David profitent de leur dernier week-end avant de partir nous rejoindre mercredi pour un grand voyage, puisqu’ils atterrissent à Windhoek en Namibie, le 30 avril. Ils pendront possession de 2 véhicules de location: 4×4 équipés avec tentes de toit et matériel de camping. Ils dégrossiront le parcours entre Windhoek et Angoche soit 3500km au programme. Nous devrions les voir arriver le 5 ou 6 mai à bon port. Comme vous pouvez le voir, la logistique n’est pas simple tandis que Serge se démène comme un beau diable pour se sortir de la mauvaise passe où il traîne actuellement.
Ce dimanche, c’est statu quo dans un pays à plus de 50% catholique. Nampula, la capitale du Nord, a une population éclectique avec une forte population indienne et musulmane, et énormément de chinois qui sont là pour le business et semble très implantés dans ce pays. A l’aéroport, dans les rues, les commerces, indiens, chinois sont légions.
Le paysage nous a surpris dès l’atterrissage. Nous sommes sur une plaine et des pitons rocheux granitiques émergent de cette plaine de façon assez anarchique. Il ne s’agit pas d’un massif mais de gros rochers qui surgissent verticalement soit en forme de dômes ou de « pains de sucre ». Ce sont des « inselberg ».
Ce dimanche fut aussi l’occasion pour Michel, Xavier et Maxime de prendre une décision concernant le trajet de Serge qui s’enlise malgré tous les efforts qu’il fournit et Maxime a mentionné la prouesse de Serge, qui a avancé malgré un courant contraire de prêt de 3,6km. Serge est pugnace mais il ne le demeurera pas « ad vitam aeternam » s’il voit que rien ne s’arrange et qu’il ne parvient pas à récupérer de meilleures conditions, toutes proches à environ 100 km, mais si loin à l’échelle d’avirons.
Serge me dit moins manger que sur sa première traversée, il est nauséeux mais pas malade. Il s’hydrate davantage. La mer lui laisse une période d’environ 5 heures d’accalmie durant laquelle le vent et les vagues se calment et il en profite pour avancer. Il rame environ 12 heures par jour et se réveille la nuit plusieurs fois pour vérifier son cap.
Malgré tout, contre un vent et un courant contraires, on ne peut pas grand chose et le canal du Mozambique, n’est pas simple avec des chassé croisés de courants, un vent qui accentue la puissance des vagues et donne une mer formée en fin de journée. Serge vient d’avoir l’information de descendre plus sud s’il le peut bien sûr. La réalité du terrain est parfois différente et surtout semble très changeante en fonction des heures comme me l’a expliqué Serge avant hier soir.
On croise les doigts. Demain pour nous, direction Nacala pour commencer la prospection de l’arrivée de Middleton et de Serge dans le district de Nampula.
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