61,2 km – 8H16′
Je vous laisse chercher la traduction de ces 2 mots malgaches qui caractérisent la fin de semaine à Malagasy Tours mais aussi à Tana et dans tout Madagascar. La fin de semaine est dignement fêtée. C’est sans compter que jeudi aussi a été mahafinatra à Malagasy Tours car Olivier a donné quartier libre à tout son personnel, qui a dignement fêté l’arrivée de Serge sur Tana.
Serge hier a accepté de faire une petite étape, 48,7km qu’il a avalé sans sourciller. Et notre séjour, au Grill du Rouve fût un rêve: nous avons mangé de bons petits plats, nous avons dormi dans un lit douillet, le linge était propre et sec ce matin. Le Saint Esprit ne devait pas être loin!
Après 7H00 de sommeil, il a fallu sortir de ce doux rêve. Sur la haute ville, surplombant une capitale bouillonnante, le temps semble s’être arrêté comme suspendu à un souffle que nous aurions bien aimé prolongé. Mais voilà, 5h00 du matin et le réveil sonne.
Nathalie et Olivier nous ont préparé le petit déjeuner puis tout s’enchaîne très vite. 5H30, notre fine équipe est là. A 6H00, nous partons vers le croisement entre le By Pass et l’Alasora. La Tv Dream In est présente, Momo et Tahina vont courir avec Serge pour le guider car le véhicule va parfois moins vite que les personnes à pied. Paul, le coursier à moto, sera également présent sur les 20 premiers kilomètres, le temps de rejoindre la nationale 4. Tana est une capitale unique avec ses 12 montagnes sacrées. Une succession de petites collines, des rizières, la fameuse route de la digue et le village d’Andranomena où se situent des bouchons quasi permanents. Un truc qui me paraît dingue: dans cette ville de 2 millions d’habitants il n’y a aucun feu tricolore, juste des policiers qui gèrent comme ils peuvent à coup de sifflet, la circulation infernale dans un bain de poussière et de pollution. Une autre chose incroyable: aucun coup de klaxon, les bouchons, les bus qui s’arrêtent n’importe où et n’importe comment, font partie du jeu et les malgaches restent stoïques. Comment font ils? Comme dit Momo: « Il n’y a pas le choix alors pourquoi s’énerver ».
Serge file un bon train, il reste alerte, vif et souriant. La poussière ne pèse ni sur le moral, ni sur les épaules. Au 20ème kilomètre environ, la nationale 4 s’ouvre à nous et nous ne la quitterons pas jusqu’à Majunga. Le paysage change littéralement, terminé les arbres fruitiers et la verdure à foison, ici, les collines plus aplanies sont pelées, la fameuse terre rouge ressort franchement sur le vert des rizières. Les habitations sont rouges comme le sol et la montagne, de briques et de terre, elles nous offrent une autre vision de Madagascar. C’est beau.
La nuit fut plus courte que d’habitude et même fatigués, nous apprécions, ce qui nous entoure.
Olivier a souhaité que la passation entre ses équipes se fassent en douceur et nous partons ce jour avec 5 personnes : Danz, que vous connaissez et qui a fait « la nounou » pour Middleton et Hassina remplacent Momo et Tahina. Bob, l’ange gardien de Monika est là également. Nous avons tous les deux fait les courses pour les 9 prochains jours que nous passerons sur la route en bivouac car aucune commodité ne se trouve sur la route, excepté ce soir, à Andranovelona. Ici jaillit la source qui alimente les bouteilles d’eau minérale: Eau Vive.
Serge s’arrêtera à la borne 519 de Majunga et ces bornes vont rythmer notre progression au quotidien jusqu’à la côte ouest.