Vendredi 3 avril
Sortie de Middleton: fait.
Mise dans le camion: fait
Transport jusqu’à Tamatave: fait.
Dommages Collatéraux : Plaie et ecchymose sur la main droite pour Serge – Coupure au pied pour Rive, le chauffeur du camion.
Serge et moi n’aurons pas vu la mise en boite de Middleton et je crois que c’est tant mieux car Serge est dans un stress incontrôlé lorsqu’il s’agit de manipuler Middleton. Et puis nous avons toute confiance en notre équipe de choc: René, Danz, Bob qui mènent les choses de main de maître.
Hier soir à 19H00, le camion arrive enfin à Tamatave, Serge ne veut pas même en entendre parler, ne veut pas le voir…. Je jette un oeil et j’espère juste qu’il ne bougera pas. Il m’est assuré que c’est impossible qu’il bouge… Je fais confiance et comme dirait César : « alea jacta est ».
Nous allons maintenant pouvoir nous concentrer sur la partie course sans avoir une partie de l’esprit prise par Middleton.
Il faut passer à autre chose, depuis mardi date du remorquage, nous pensons à ce transfert et parfois c’est assez néfaste de se focaliser sur une chose qui prend des proportions inappropriées.
Samedi 4 avril
60,4km en 8H15′
5H00: départ du camion vers Tana avec Danz que nous retrouverons plus tard à la capitale.
6H30 départ de Serge et d’une partie de l’équipe pour une traversée de Tamatave qui à cette heure matinale est déjà une ville bien éveillée.
Le profil sera plus vallonné à la sortie de Tamatave et une succession de virages rend la progression dangereuse, les camions, les 4×4, les taxis brousse qui filent à vive allure en ce début de grand week-end. Serge, ce soir, en a déjà assez des camions… il va falloir faire avec car la nationale 2 que nous suivrons jusqu’à Tana. Elle est l’axe le plus fréquenté du pays reliant la capitale au 1er port de commerce de l’île.
-Un premier bivouac installé au bord de la route (question de ne pas oublier qu’il y a des camions). Mais le lieu est une sorte de grand jardin, fleuri et arboré avec 4 bungalows implantés dessus. Nous avions eu des difficultés à trouver cet emplacement sur cette route accidentée.
Momo se met à la cuisine, car le riz n’est pas en mode cuisson rapide ni en 3 ni en 10 minutes. Il est brut de récolte et il faut le cuire longtemps et puis Momo y rajoute des petits légumes, je sens qu’il va être très bon ce riz.
Tout au long de la route nous aurons trouvé des échoppes et acheté des fruits, des concombres..
Nos amis malgaches trouvent à manger des soupes ou autres mets locaux. Malheureusement, nous ne pouvons pas y goûter car l’eau est impropre à la consommation si elle n’est pas traitée pour nous les Vasahas. Il n’y a ni eau courante, ni électricité dans tous les villages que nous traversons, les habitations faites de bois et de feuilles de l’arbre du voyageur abritent des familles entières qui vivent sur la latérite. Le linge sèche par terre sur le bord des routes et il est lavé le plus souvent dans un cours d’eau ou avec l’eau qu’il faut aller chercher au puits.
L’essence est ici un luxe au prix de 1,2€ et le gazole au environ de 0,90€ – le SMIC malgache non obligatoire est de 40€ par mois, on comprend pourquoi de grandes marques de sous vêtement telles que Princesse Tam Tam ou Decathlon (et bien d’autres) font confectionner leurs produits ici, d’autant que la qualité du travail semble acquise. Posséder une voiture reste donc encore impossible pour la majorité des villageois de brousse qui vivent avec rien ou si peu. La nature étant généreuse, les fruits pullulent, les légumes également. Les malgaches mangent de la viande: volaille, porc, zébu et beaucoup de poissons au bord de mer. Mais ce n’est pas tous les jours pour certains. Le riz reste l’aliment de base et malheureusement, le pays n’en produit pas assez pour sa consommation personnelle et doit donc en importer.
J’aurais tant à dire encore mais je vais en garder pour les jours à venir. La caravane devrait atteindre Tananarive, la capitale, le 9 avril.
En attendant Bon week end de Pâques à tous.