La rentrée des classes -

61,3km – 8H01
Mada en quelques chiffres:
Estimation de la population en 2014: 23 millions 210 000 hbts
Répartition de la population par classe d’âge :
– de moins de 14 ans = 40,7%
15 -24 ans = 20,6%
25 – 54 ans = 31,3%
55 – 64 ans = 3,2%
65 ans et plus = 3,1%

Espérance de vie à la naissance = 65 ans en 2012
Taux de natalité: en 2013 37,13 pour 1000
Mortalité infantile : en 2013 46,13 pour 1000
Taux d’alphabétisation: 64 %
32% de la population vit dans les villes
En 2007: 0,5 médecin pour 1000 habitants
En 2009, 19% de la population a accès à l’électricité

Après 2 semaines de vacances de Pâques, les enfants reprennent l’école ce jour à Madagascar. Le temps de vous raconter ce que nous avons appris depuis quelques centaines de kilomètres.

L’école est normalement obligatoire mais pour beaucoup le manque de moyens fait que certains enfants ne vont pas à l’école . Les parents n’ont pas la possibilité d’acheter des fournitures telles que stylos, cahiers, livres. Si certains villages sont dotés d’une école primaire, les collèges sont bien trop loin pour permettre aux enfants de la brousse d’y aller. Il n’existe pas de transports scolaires.
Il existe des écoles publiques et privées. Les écoles publiques sont souvent surpeuplées: exemple 143 élèves pour un instituteur (trice) qui bien souvent n’est pas ou mal payé et dont le temps d’absentéisme à son poste n’est pas compté. Il faut qu’il ait une autre activité pour pouvoir vivre. Du coup, l’apprentissage est aléatoire… Les écoles privées sont payantes et elles ont des cantines scolaires (celles-ci n’existent pas dans les écoles publiques). L’enseignement y est de meilleure qualité car le professeur est mieux payé et remplit les fonctions de son poste qui consiste à transmettre la connaissance à un nombre raisonnable d’enfants (40 élèves maximum).
Pour information, Tananarive a le Lycée français le plus grand d’Afrique. On recense 20 000 français à Madagascar.
Serge quant à lui n’a pas de vacances, ni de reprise de cours, ni de devoirs. Sa mission consiste à progresser chaque jour pour rejoindre la côte ouest malgache à Majunga. Malgré le profil pas très simple: 833m de dénivelé positif hier et 730 aujourd’hui, il avance d’une foulée alerte. Nous retrouvons la chaleur que nous avions presque oubliée depuis quelques jours. Au 23ème kilomètre, nous sommes à environ 900 mètres d’altitude et ce soir le campement est posé au bord d’une rivière à la sortie du village de Kamolandy à 584 mètres d’altitude. Comme cela ne faisait pas assez de kilomètres, Serge a poursuivi 2,3 km plus loin et plus haut. Nous essayons d’éviter de devoir le véhiculer car cela n’est pas simple avec un seul véhicule, qui transporte également tout le matériel de camping: couchage, cuisine, bagages, ravitaillement… Mais c’est un détail, Danz et Hassina sont hyper organisés. L’avantage des camps, c’est que tout nos bagages restent dans le véhicule, nous ne sortons que les tentes et la cuisine. Le camion sert de bureau.
Nous avons décidé de loger près du village car un, il y avait un endroit plat et deux, près de la case de santé, de grands arbres assuraient un large espace d’ombre pour nous abriter et nous apporter une fraîcheur relative. Nous avons bien sûr demandé l’autorisation au Sefo Fokotanay, le chef du village qui après une courte discussion avec Danz a accepté que notre caravane passe la nuit ici.
Physiquement Serge se maintient avec un tendon d’Achille droit un peu criant depuis hier soir, c’est également un point faible que nous connaissons bien. Il a mis une petite talonnette sous le talon. Serge utilise de belles « running » jaunes, des Pro Touch P 1.0 de chez Intersport, les magasins Intersport ont sorti depuis quelques temps, une gamme de running shoes et ils sont un de nos partenaires principaux. Elles ne sont malheureusement plus très jaunes mais Serge se sent confortable dedans et ne souhaite pas en changer pour le moment. A mon avis, la même paire lui fera la traversée malgache.
Il garde pour le moment son maillot anti-Uv dont les manches lui recouvrent le dos de la main. Il devait porter ces maillots uniquement sur l’eau mais le soleil malgache en a décidé autrement.
Bon nombre d’enfants nous observent ce soir à quelques mètres de notre campement. Nous sommes une attraction, contempler des vasahas est certainement un fait rarissime. L eurs visages rayonnants réchauffe l’atmosphère. Nous fondons !